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 L’EMBRYON DANS L’ISLAM

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Safiya
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Safiya


Messages : 448
Date d'inscription : 17/04/2008

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MessageSujet: L’EMBRYON DANS L’ISLAM   L’EMBRYON DANS L’ISLAM Icon_minitimeJeu 7 Aoû - 10:43

Dr. Dalil BOUBAKEUR
Recteur de l’Institut Musulman
de la Mosquée de Paris

« Lis de par le Nom de Ton Seigneur qui a crée ! Il a crée l’Homme d’une adhérence... » Coran 96-1,2 (Alaqa) c’est l’adhérence primitive, la jonction oeuf-utérus que l’on peut identifier comme le moment la fixation du blastocyste sur la muqueuse utérine à la 1ère semaine. Mais aussi probablement, à la nidation durant la 2° semaine du développement embryonnaire, lorsque se développe la circulation utero placentaire primitive.

Ce stade précoce du développement de l’embryon s’intègre dans d’autres révélations, d’autres versets coraniques qui peu à peu précisent l’origine, les étapes successives et le caractère morphologique évolutif de cette véritable embryologie du Coran (Ilm al ajinna).
En effet, il est dit :
Coran 23 - 12 : Al mu’minun « Nous avons crée l’Homme d’un Extrait d’argile, puis nous en fîmes une goutte de sperme (Nutfa) déposée en un réceptacle sûr (Fi qarârin makînin). Puis nous avons transformé (Khalqna) la goutte en une adhérence (jointif) : grumeau. Puis avons crée (Khalaqna) le jointif en un embryon (Mudhgha) puis, de cet embryon, fait (Khalaqna) des os et des muscles. Nous l’avons ensuite transformé (An cha’- na Khalqan Akhiran) en une toute autre création. Béni soit Dieu le meilleur des créateurs (Ahsan Al Khaliqin) ».C’est une véritable ontogenèse qui est ainsi énumérée :

- la 1ère étape est une phase liquide (Nutfa) qui correspond à la fécondation ovulaire c’est à dire l’union des gamètes mâle et femelle, c’est à dire la fusion des 2 noyaux haploïdes (Zygote).

- la 2ème phase décrite : ‘Alaqa fut diversement traduite : adhérence, caillot, sangsue etc... correspond très probablement aux 2 premières semaines du développement ; elle se traduit au mieux par : « jonction » substance appendue et de manière moderne par « jointif ».

Il est clair que durant cette période, la jonction s’établit avec les espaces lacunaires de la muqueuse utérine qui deviennent sanguines. Cette phase avait frappé par le fait classique que la rétention du sang menstruel durant la gravidité avait pour motif de fusionner avec cette chair appendue et la nourrir comme une sangsue.
La 3ème phase Mudhgha littéralement « substance mâchée » correspond à un embryon de 4 semaines avec ses somites (30) échelonnés systématiquement le long de la ligne dorsale. Ces somites développeront la structure ostéomusculaire segmentaires et régionales du squelette.

Sa structuration morphologique externe est sans doute à l’origine du terme « Mudhgha » : à ce stade, « l’oeuf jeune est entièrement entouré de villosités choriales et rappelle les radicelles d’un jeune plant fraîchement extrait... ou encore une châtaigne dans sa coque » (Merger-Lévy).

C’est à la fin de la 4ème semaine qu’apparaît un pédicule de fixation et la Mudhgha est en même temps « Alaqa », mais garde son aspect villositaire dans la seule zone d’implantation qui deviendra le placenta. Est-ce ce placenta tourmenté et séparé par de profonds sillons qui fait l’image de chair mâchée ?

- la suite est clairement indiquée :
L’embryon développe peu à peu des formations ostéomusuculaires auxquelles nous ajouterons les organes des sens à partir du 30° jour (placode olfactive, ébauche optique).

A la 4ème phase, après la phase Mudhgha, il est dit :
Coran 23-14 : « Ensuite nous l’avons transformée en une toute autre création ».
Les exégètes comme At Tabari indiquent qu’il s’agit là de l’insufflation de l’esprit (Rûh) qui va faire de cet être vivant un être humain (une personne ?)

- au 40° jour, selon la tradition biblique : Talmud
- au 120 pour ceux qui estiment que les 4 phases correspondent chacune à 30 Jours symboliques.

Du reste ces différentes étapes et leurs sites sont évoquées de manière également symbolique dans un autre verset coranique (39 - 6) : « Il vous a crées dans le sein de vos mères, création après création, dans une triade de ténèbres... » (Az Zumar) : « Khalquin Fi Dhulumâti Thalathin... »

Le sens symbolique des 3 Ténèbres a longuement été l’objet d’exégèses savants mais tout d’abord les commentaires indiquent :

1) - que les phases (ATOUAR) se succèdent en un ordre rigoureux dans l’embryon tout comme les lois de l’univers obéissent à un réglage parfait : la physique est régie par des lois permanentes. Le Coran insiste sur le fait que l’homme, durant sa formation embryonnaire ou dans son achèvement évolutif a été fait parfois :
Coran : « Nous avons crée l’homme selon les meilleures proportions : (meilleures évaluations ?) (Taqwim).

Cette perfection « implique un accomplissement de toutes ses potentialités : physiques, physiologiques, spirituelles, intellectuelles...
Un autre verset indique :
« Ô être humain, comment peux-tu t’abuser à propos de ton Seigneur Généreux, qui t’a crée, qui t’a constitué, équilibré, et t’a donné telle forme Il a voulue ? »

2) - Quant à la « Triade de Ténèbres » dans lesquelles cette création se développe les commentateurs modernes y voient 3 structures anatomiques de protection embryonnaire :
1 - le liquide amniotique et sa paroi (amnios)
2 - le chorion
3 - la paroi utérine

A un stade plus développé (du foetus), d’autres auteurs y voient les 3 caduques (basale, ovulaire et pariétale). Mais Dieu est plus savant.
A ces données coraniques, la Tradition fait dire au Prophète (SAWS) le Hadith suivant : selon Abdullah B. Omar : « Chacun d’entre vous rassemble ses éléments constitutifs durant 40 jours dans le sein de sa mère : une goutte puis une adhérence durant la même période, puis un embryon (Mudhgha) puis l’ange est envoyé pour lui insuffler l’esprit (Rûh) ». 2

Ces phases sont nécessaires à décrire car elles fondent la discussion juridique sur le statut de l’embryon dans l’Islam : Etre vivant au départ puis humanisé par l’esprit. Cette humanisation n’intervient que par la volonté créatrice divine qui règle l’évolution du processus vital par étapes, jusqu’à la conscience totale de ses aptitudes, de sa foi et de Dieu.

Cette dualité esprit/corps organisé s’accompagne du concept d’être vivant dès les 1er temps de l’embryon.
L’homme lui-même soumis à cette création continue qui va le mener d’étape en étape vers la mort ne peut être fondé pour intervenir, annuler ou modifier une stade particulière de cette vie considérée comme un continuum dont lui échappent les règles de causalité.

La position de l’Islam est que l’embryogénère obéit à des Lois, elles-mêmes immuables valables en tout temps en tout lieu, elles sont inviolables. Scientifiquement ce déterminisme biologique de ontogenèse répète-t-il, selon la célèbre formule (de T. de Chardin), l’ensemble de la phylogenèse (1).

(1) Et on a remarqué que chaque étape nouvelle de l’ontogenèse ou de la phylogenèse apporte un nouveau principe de construction organisée « les espèces nouvelles résultant de ce nouveau principe de construction gagnent irréversiblement de nouveaux milieux aux dépens d’espèces plus anciennes ». La formation de l’embryon humain étant le stade le plus évoluée de cette chaîne, l’affirmation coranique d’une création parfaite peut signifier pour l’observateur qu’elle est insurpassée et insurpassable dans tout le crée.

Dans l’Islam, la vie est un Don Sacré de Dieu, c’est lui qui la donne, c’est lui qui la retire. L’homme a été crée d’un principe mâle et d’un principe femelle pour en faire des peuples et des tribus afin qu’ils se reconnaissent les uns les autres ».
Un autre passage du Coran indique que Dieu eût pu « créer l’ensemble des hommes en une seule communauté de croyants... »
« Mais il a voulu éprouver le genre humain et c’est après le retour vers Dieu qu’il les éclaira sur leurs divergences ».

Ces peuples et ces différences apparaissent comme une richesse de la création profuse abondante et généreuse de Dieu. La physiologie admirable qui aboutit à la fécondation, fait de l’embryon une merveille aussi précieuse que l’être constitué.
C’est ainsi que le respect absolu de la vie commence à la fécondation (in vitro ou in vivo) consacre le statut légitime de l’embryon par filiation légitime.
Le principe d’intégrité somatique et germinale est par ailleurs confirmé par le Professeur MATTEI qui indique :
« Il devra être interdit de modifier une personne dans le but d’en transformer la descendance ».

La thérapie génique germinale doit être interdite. On peut autoriser la thérapie génique somatique à conditions qu’elle soit encadrée.

Le diagnostic prénatal concerne
a) - la mère en danger du fait de sa grossesse

b) - l’atteinte génétique s’accompagnant d’une malformation grave, léthale : elle doit faire l’objet d’une information complète des parents avant toute décision d’ITG, la seule permise dans l’Islam. Il est bon que ces décisions soient contrôlées dans un 2° temps.

Le diagnostic préimplantatoire dans les cas de procréation médicalement assistée ouvre les voies redoutables des choix et des mobiles de ces choix. C’est aussi un viol par effraction éventuelle, des secrets génétiques individuels pouvant servir de critère d’Eugénisme. Un Eugénisme contraire à la règle de Prédestination religieuse mais aussi une source d’inquiétude dans le cas de préoccupations socio démographiques ou économiques (Chine, Tibet...)

La procréation médicalement assistée dans ses divers cas de figure doit respecter le principe de filiation paternelle et maternelle dans ce qui doit rester un projet parental.
C’est la fusion des 2 pronucléi parentaux qui légitime la fécondation in vivo et in vitro. Toute méthode menant à son bon terme une gestation est admise en application du principe Malékite de l’intérêt particulier ou général qui est une des sources du Droit musulman en matière de bioéthique.

Le clonage qui consiste à répliquer 4 ou 5 fois des embryons à partir des mêmes blastomères est une autre inquiétude de voir se développer des séries d’êtres humains strictement identiques génétiquement ce qui s’oppose au principe de la création individuelle.

EN CONCLUSION

En termes de spiritualité et d’humanisme la vie humaine est un don sacré de Dieu, chaque être est UNIQUE, qu’il faut respecter dès son apparition.
La dignité de la personne doit consister à protéger le corps humain notamment durant cette phase fragile qu’est la vie embryonnaire, qui loin d’être un simple substrat biologique est porteur potentiel d’esprit, d’espoir et d’humanité.
Plutôt que de s’interroger sur la date d’apparition de l’âme ou de se contenter d’une vision purement substantialiste de l’embryon il est moral et sage de le considérer dans ses pleines promesses actuelles et immédiates de vie humaine, de corps humain et dès qu’il existe de RECEPTEURS, de son âme de Dieu. La procréation est une recréation divine continue et non une simple trans-substantation de molécules.
Coran II - 30 « Le Seigneur confia aux Anges : « Je vais établir sur la terre un vicaire ».

Coran II - 37 : « Et Adam reçut de Dieu des paroles (de demande de pardon pour avoir désobéi). Et Dieu reçut son repentir."L’homme est ainsi crée par étapes successives car c’est sa Loi de Nature jusqu’à la fin des temps.
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